L'écriture inclusive : cauchemar ou renouveau pour les graphistes ?
La bonne grosse faute d’orthographe qui fait tâche, c’est souvent là où le bât blesse. Le « bât blesse » ou le « bas blesse » ? « -er ou -é ? » On se pose tous ce genre de questions au moins une fois dans la journée. Des fautes d’orthographe sur un support de communication, c’est comme un morceau de salade coincé dans les dents : on ne voit plus que ça et c’est tout simplement la fin des haricots pour votre campagne de com’.
Pourquoi le graphiste ne doit rien laisser passer et se doit de maîtriser la langue de Molière sur le bout des doigts ?
On ne va pas juger ici de la qualité de l’enseignement de la langue française ni faire le procès des différentes méthodes d’apprentissage de la grammaire et des innombrables règles du français qui en font encore pâlir certains rien qu’en y pensant. Pour autant, la qualité de rédaction et le niveau d’orthographe à clairement fait un saut dans le vide. Le web, les réseaux sociaux, les SMS y sont pour beaucoup. Si vous êtes un lecteur attentif, vous devez très certainement avoir les yeux qui piquent : les fautes de syntaxe, de grammaire ou d’orthographe sont partout, y compris sur des supports où a priori on ne les attend pas.
Publicité, affiches, brochures, cartons d’invitation… On peut se trouver toutes les bonnes excuses, ce n’est même pas envisageable. Un support de communication, quel qu’il soit, doit être parfaitement bien écrit. Et les conséquences n’en sont pas minimes : une belle faute dessert avant tout le message à faire passer : vous ne voyez plus que ça à tel point que vous avez oublié le sujet de ce que vous lisez. Une bonne grosse faute comme un verbe au participe passé au lieu de l’infinitif peut aussi vous donner envie de choper le salopiaud qui a fait ça : on est d’accord, ça dessert aussi l’image du graphiste et donc l’image de marque de l’entreprise qu’il représente. Sans oublier la jolie faute de frappe qui peut tout faire basculer : c’est aussi le sérieux et la crédibilité du graphiste qui sont en jeu.
Certes, le graphiste est une sorte de couteau suisse super puissant qui doit maîtriser de nombreux outils… de graphisme bien sûr, mais pas que. Il doit être créatif et à l’aise (Blaise) avec un papier et un crayon, connaître les techniques pour construire une identité visuelle en lien avec le client et ce qu’il veut vendre, maîtriser les logiciels de dessin, la colorimétrie, les typographies… Bref, le graphiste c’est Iron Man.
En plus de tout ça, il doit aussi savoir écrire. Le style, le respect de la langue, le bon choix des mots, le sens des phrases, la syntaxe… « Mais, j’ai toujours fait des fautes ! L’orthographe c’est ma bête noire ! », vous êtes nombreux dans ce cas, quel que soit votre niveau d’étude et même votre poste (il existe de grands patrons qui font des fautes d’orthographe énormes !). Ou peut-être faites-vous partie des 10% de la population française qui ont des troubles DYS. Inutile de vous flageller tout de suite, d’abord ça se soigne, mais c’est vrai que ça demande du travail. D’autre part, ce n’est pas une fatalité, vous pouvez aussi faire appel à des pros pour vous aider à corriger vos contenus. Parce qu’une faute peut tout simplement tout gâcher, votre réputation de graphiste comme la campagne de communication de votre client, il ne faut pas hésiter à mettre toutes les chances de son côté pour réussir son projet et satisfaire son client.
Il existe tout un tas de solutions simples pour avoir 20/20. La première : se relire plusieurs fois. Ok, vous la connaissez celle-là et pourtant… Personne n’est à l’abri d’une petite coquille. Alors, on fait relire ses épreuves par une tierce personne qui regarde le projet d’un œil neuf. On peut aussi envisager d’utiliser un correcteur en ligne. Ce n’est pas infaillible, mais on peut ainsi éviter des fautes grossières. Ou encore, s’offrir une petite formation via un organisme qui va vous redonner confiance en vos talents d’auteur. Sans oublier la meilleure des méthodes : lire encore et encore et encore des livres, des magazines, le journal…
Alors plus d’excuse, à vous de jouer avec les mots !