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Illustrateur, graphiste, artiste : comment et pourquoi créer un NFT ?

Artiste, galeriste, collectionneur… Le monde de l’art, et les Français en premier lieu, sont encore bien frileux à l’idée de se lancer dans cette aventure. Pourtant, il s’agit bel et bien d’une nouvelle ère qui s’annonce. Alors, faisons un tour d’horizon de ce monde parallèle qu’est celui des NFT. Tentons de comprendre quel est l’intérêt en tant qu’artiste de se prêter à ce jeu-là. Comment ça marche pour créer un NFT, comment faire et est-ce réellement à la portée de tous ?

Suivez le guide pour avoir toutes les cartes en main.

Quel intérêt pour un artiste de se lancer dans les NFT ?

Oui, les NFT sont encore une nébuleuse assez obscure, un monde étrange, impalpable. Si les cryptomonnaies et la blockchain semblent se frayer une place de plus en plus importante dans notre quotidien, tout cela nous semble encore bien difficile à comprendre. Alors, bien sûr, le principal intérêt pour un artiste de créer des NFT, c’est le média en lui-même. Ici, le support est immatériel. C’est au mieux un fichier, donc l’enjeu artistique du nouveau média est un réel défi. Pourtant, il s’agit bien là d’une nouvelle fenêtre d’exploration pour les artistes. On s’essaie à de nouvelles techniques, de nouvelles règles. Pour cela on transgresse tous les acquis du monde très fermé et très conventionnel de l’art, tel qu’on le côtoie dans les galeries ou les salles de vente… On fait table rase, on crée autrement.

Comment créer son NFT ?

La partie créative

Ethereum, Tezos, Solana, OpenSea.. Non, ce ne sont pas de nouvelles planètes découvertes le mois dernier. Tous ces noms ne vous disent peut-être rien, pourtant ce sont les outils qui vont vous permettre de créer et vendre vos NFT.

Alors comment ça marche ? Accrochez-vous, vous allez apprendre plein de nouveaux mots.

En soi, rien de bien compliqué. D’ailleurs, un enfant de 12 ans a réussi à créer des NFT tout seul et à se faire une jolie cagnotte de près de 300 000 euros avec des dessins de baleines. Ah, les gosses ! Donc si vous êtes illustrateur, ça devrait le faire.

On crée une œuvre. Jusque-là, vous suivez. Ensuite, il faut transformer cette œuvre en fichier numérique. Ça peut être une photo, un GIF, une vidéo, un son, une carte de foot ou de petit chat, un texto de je-sais-pas-qui… bref, ce que vous voulez.

La partie technique

Une fois votre œuvre dématérialisée créée, vous allez devoir choisir la blockchain sur laquelle vous allez créer et minter votre NFT. Ok, vous êtes perdu. Traduction : vous allez choisir la plateforme sur laquelle vous allez enregistrer et inscrire la création de votre œuvre dématérialisée qui deviendra alors unique en générant un token non fongible. Vous êtes toujours là ? On continue.

Plusieurs possibilités, les plus connues étant Ethereum, Solana, Rarible ou OpenSea. Maintenant, vous devez créer votre portefeuille numérique appelé cryptowallet. Vous vous en doutez, vous n’allez pas avoir affaire avec un chèque du crédit-machin-truc. Tout se passe dans l’autre monde, celui du metaverse. Votre monnaie va donc être transformée en cryptomonnaie.

Votre NFT existe, vous allez pouvoir le mettre en ligne et peut-être réussir à conclure une vente qui se fera donc en cryptomonnaie, par le biais d’un smart contract. C’est-à-dire un « document » permettant de définir la propriété et les caractéristiques de l’œuvre.

Artiste et développeur ? Faut-il avoir la double casquette pour créer des NFT ?

Et là, vous vous dites : « Ok, c’est pas si compliqué en fait. Allez, je me lance ». Stop l’ami, on ne s’emballe pas. D’abord, il faut penser aux taxes générées lors du mint de votre NFT et de la vente. Ce sont les « gas » ou « gas-fee ». Ces taxes vont dépendre de la plateforme que vous allez choisir pour créer votre NFT. Certaines vont être sans frais, mais mettrons plus de temps à générer le NFT, d’autres vont vous coûter très cher, mais vont être ultra rapides… À étudier donc.

Ensuite, pour créer votre NFT, il va falloir mettre les mains dans le cambouis, autrement dit dans le code. Sur Ethereum par exemple, vous allez devoir vous former à la création de token ERC qui vont générer le fameux smart contract, ou plus simplement, qui vont créer un lien vers l’œuvre et vers sa description. Et ça ne s’arrête pas là. Pour « stocker » votre œuvre virtuelle, vous allez devoir créer un espace virtuel sur la plateforme que vous avez choisie. Et donc créer un repo IPFS, c’est-à-dire un espace d’hébergement des métadonnées décentralisé, là où vont se trouver toutes les infos et le fichier de votre œuvre.

Et c’est là que la notion d’œuvre d’art en parlant des NFT s’éloigne complètement de la notion que nous en avons habituellement. À ce stade, il ne s’agit plus de confier son tableau à un galeriste qui va planter un clou et mettre tout ça en lumière. Il vous faut de vraies connaissances pour intégrer un monde où vous êtes seul face à votre écran. La question est donc ouverte : avez-vous les compétences et le temps de gérer tout ça parfaitement ou devez-vous faire confiance à un pro pour vous accompagner ?

Si les NFT ouvrent tout un champ des possibles dans le monde de l’art et du metaverse, la notion d’œuvre et de travail artistique est tout aussi chamboulée. Les codes sont totalement bouleversés, les barrières tombent. C’est tout un marché qui est en pleine émergence. Même les plus grandes galeries d’art peinent à trouver leur place dans ce monde parallèle.

Si créer et vendre des NFT semble tout à fait accessible et offre de nouvelles perspectives créatives, encore faut-il prendre le temps de creuser le sujet. Il faut être conscient des enjeux, des gains comme des pertes que peuvent engendrer les transactions de NFT.

NFT : objets de polémiques

L’arrivée en force des NFT dans le monde digital a été perçue comme un mini tsunami. Il s’agit aussi d’objets de polémiques, notamment dans le domaine du gaming. Quelques plateformes célèbres de jeux vidéo ont eu l’idée de proposer des éléments de leurs jeux sous forme de NFT, en proposant donc d’utiliser de la cryptomonnaie directement sur la plateforme du jeu.

Sympa comme idée, mais cela n’a pas plu du tout aux joueurs qui ont vu là l’occasion de donner la part belle aux spéculateurs sur le dos des créatifs, au-delà des vrais passionnés de jeux vidéo, le tout sans se soucier de la très forte consommation énergétique que demande la gestion des échanges de NFT sur les plateformes. La plupart de ces grandes maisons du gaming ont dû faire marche arrière et renoncer à ce projet. Mais ce n’est sûrement que partie remise !

Si le domaine des NFT reste encore une bulle obscure dans votre esprit, il s’agit pourtant d’un véritable marché très actif, bien que virtuel. Il ne cesse de prendre de l’ampleur dans le monde numérique et dans le monde de l’art.

Si vous ne souhaitez pas pour autant vous engager là-dedans, gardez tout de même un œil sur le sujet. Il se pourrait bien que ce soit la prochaine grande révolution technologique. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, c’est sûr !

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