L’écrit est partout : livres, affiches, panneaux routiers, logo typographique… La typographie désigne la manière dont les mots apparaissent sur ces supports. Il est essentiel de la soigner et pas seulement pour des questions esthétiques, mais d’abord pour permettre une bonne lisibilité. Dans le cadre d’une prestation graphique il est parfois difficile de comprendre ce que vous raconte votre graphiste. Voici quelques notions de base concernant la typographie.

Taille, corps d’une police : de quoi parle-t-on ?

Le corps d’une lettre est sa taille exprimée en points. La taille est un élément capital pour hiérarchiser les informations et garder de bonnes proportions sur le papier ou sur l’écran.

Restez sensible à la casse !

La première lettre des noms propres prend une majuscule. En français, les jours s’écrivent en minuscules… Ces règles précisent la casse, c’est-à-dire l’utilisation des majuscules et des minuscules dans un texte. On appelle les lettres minuscules « bas de casse » et les majuscules hauts de casse.

Avec ou sans sérif, un choix stratégique

Certaines polices d’écriture possèdent de petites extensions à leurs extrémités, l’empattement, serif en anglais. C’est le cas des polices d’écritures classiques et anciennes. Elles sont assez adaptées aux textes longs, car elles sont stables et offrent un meilleur confort de lecture. On trouve en revanche plus souvent des typographies sans-sérif dans les titres.

L’épaisseur des caractères

On l’exprime par le mot graisse. Chaque police en possède plusieurs qui vont de l’ultra fine  » thin  » à la très épaisse  » black « . Mettre des mots en gras permet de mettre en évidence certains mots ou expressions. Mais prudence, car selon la taille de la typo, sa lisibilité peut en pâtir. À manier avec parcimonie.

C’est, néanmoins, un bon moyen de donner du relief à une composition. Il vaut mieux privilégier l’utilisation de graisses différentes plutôt que de polices différentes, la composition sera plus stable et plus harmonieuse. Dans tous les cas, sachez qu’il faut impérativement éviter d’utiliser plus de 3 typos différentes.

Interlettrage, approche et chasse, les bienfaits du vide

Les termes d’interlettrage, d’approche et de chasse décrivent la place que les caractères prennent. Les lettres ne sont pas empilées les unes sur les autres ni collées les unes aux autres, heureusement.

L’espace entre elles s’appelle l’interlettrage ou l’approche. Régler ce paramètre en fonction de la taille et du type de la police contribue au confort de lecture et à l’harmonie visuelle du texte.

La largeur d’un caractère, approche comprise, s’appelle la chasse. Certaines typos ont une chasse fixe, comme la Courrier et d’autres sont à chasse variable, c’est par exemple le cas de la Futura.

Beau comme un texte bien aligné…

L’alignement ou la justification déterminent la position du texte dans la page, plusieurs options sont possibles :

• Texte ferré à gauche, ce côté sera aligné
• À l’inverse le texte peut être ferré à droite.
• Texte centré, il y aura donc autant d’espace à droite qu’à gauche du texte.
• Texte justifié, c’est-à-dire aligné à droite et à gauche.

La composition justifiée forme un bloc aux contours homogènes tandis qu’avec un alignement à gauche, on obtient une composition en drapeau. Il faut alors gérer son apparence.

Pour aller plus loin, voici le lexique typographique de l’excellent atelier Perrousseaux. Il propose de nombreuses définitions relatives au domaine de la typographie.