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Print : comment bien utiliser le dégradé ?

Si vous êtes nés avant les années 2000… Alors vous avez connu l’époque où le dégradé de couleur était absolument partout. Cette époque où l’on passait du bleu canard au jaune fluo sans aucun souci, avec un max d’ombres bien épaisses.

Ce temps-là est révolu. Le dégradé a été littéralement éjecté de tous les projets graphiques pendant plus de quinze ans. Il fait pourtant son grand retour dans les tendances print et web de ces deux dernières années. Nous allons voir ensemble comment en faire votre meilleur atout graphique.

Qu’est-ce que le dégradé ?

Le dégradé, ou gradient pour les anglophones, est une association de plusieurs couleurs ou tonalités en fondu.

Il peut être linéaire, en halo ou par touches aléatoires, en associant plusieurs couleurs. Mais vous allez voir que l’art d’un dégradé réussi n’est pas chose facile. En effet, il peut très vite avoir un rendu à l’opposé du message que le projet graphique veut porter.

Très tendance dans les années 90, le dégradé a été utilisé à toutes les sauces… Pour des logos, des fonds, en ombre portée… Tout ça nous a pas mal piqué les yeux à l’époque ! Avec l’arrivée du Flat design, le dégradé a été éradiqué de toute création graphique. L’aplat de couleur a pris la main, ne laissant aucune chance au dégradé de refaire surface, jusqu’à aujourd’hui. Petit à petit depuis 2018 on réintègre le dégradé notamment pour donner un peu de dimension au Flat design.

Mais ne serait-ce pas un vieillot tout ça ?

Et bien non ! Figurez-vous que le dégradé revient en force dans les tendances graphiques depuis 2 ou 3 ans. Mais je vous rassure, il a fait peau neuve et fait preuve de finesse. Il est même le petit détail qui peut tout changer à votre projet graphique.

Aujourd’hui, le dégradé s’associe parfaitement aux aplats de couleurs. Il se fond volontiers dans une identité visuelle résolument moderne pour lui donner du relief, de la profondeur.

On peut utiliser le dégradé de plusieurs façons :

  • En fond ou background : il doit être léger et doit être composé seulement de 3 tons maximum, en évitant les associations périlleuses
  • En ombre externe : pour faire ressortir un bloc de texte par exemple, il apporte de la profondeur si on l’applique en touche légère, à peine marqué
  • En ombre interne : il apporte du contraste et révèle tous les détails d’une forme ou d’un élément
  • En filtre : il peut venir se superposer à une image pour l’atténuer ou au contraire lui donner du contraste et faire ressortir un texte, un titre

Quelques règles à respecter afin que ça ne pique pas trop les yeux !

Si l’art du dégradé revient à la mode, il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs !

Première règle, on évite d’associer trop de couleurs. Il s’agit avant tout de créer un effet, mais certainement pas de créer un sapin de Noël ! Le dégradé doit être subtil, léger et pour cela on se limite à 2 ou 3 nuances ou teintes. On évite donc d’associer des couleurs complémentaires, ce qui pourrait avoir un résultat catastrophique à l’impression, créant des effets de bandes plus ou moins grises entre chaque couleur.

Pour autant, il ne faut pas oublier le côté fun du gradient et choisir les couleurs en tenant compte de l’image et de l’identité de votre projet. Il faut qu’il reflète votre propos, qu’il mette en valeur votre projet. Pourquoi ne pas se servir de la psychologie des couleurs pour répondre parfaitement aux émotions de votre cible ?

Alors, n’ayez plus peur et oubliez le dégradé vieillot bien kitsch si cher à nos années 90. Faites de cet élément graphique votre meilleur atout. Comme dans tout projet graphique, il faut savoir doser ses effets, respecter son image et ne jamais perdre de vue sa cible.

La clé d’un projet réussi se trouve dans l’art de manier la subtilité, quel que soit le procédé. Alors à vous de jouer ! Des difficultés à créer le dégradé parfait ? Il existe de nombreux outils pour trouver des dégradés sympas pour tous vos projets.

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